“Plus jamais ça, ici ou ailleurs” : Xynthia et la journée de la résilience

Lors de la journée nationale de la résilience (dénommée cette année « Tous résilients face aux risques »), le projet « Submersion et résilience. La mémoire de Xynthia » a organisé avec l’AVIF (Association des Victimes des Inondations de La Faute-sur-Mer) une scène ouverte au Casino des Dunes de La Faute-sur-Mer. Ce lieu emblématique, qui a été parmi les premiers sites où ont été donnés les secours après la tempête, comme l’a rappelé la présidente de l’AVIF Mireille Guillet, a réuni une soixantaine de participants, venus écouter et échanger avec six témoins touchés par la submersion Xynthia.

La définition scientifique communément admise de la résilience porte sur la « capacité à intégrer des perturbations dans son fonctionnement ». Avec Xynthia, nous sommes face à des chocs qui ont pu produire des traumatismes : l’intrusion marine proprement dite, ses destructions, la perte de proches, la perte des maisons, et parfois le sentiment de la brutalité des réponses apportées à l’époque par les nouveaux dispositifs de prévention post-crise... La résilience n’implique pas seulement de savoir faire face aux chocs. Elle suppose qu’ils soient surmontés en étant intégrés : c’est-à-dire réappropriés et transformés de façon créative dans le quotidien, le mode de vie, la culture de la société.

Six témoins nous ont permis d’initier ce temps de partage : Laurent Huger (maire de L’Aiguillon-la-Presqu’île), Joël Bory (ancien maire de Saint-Michel-en-l’Herm), Elisabeth Tabary (membre de l’AVIF), Annette Anil (membre de l’AVIF), Jean-Marie-Guérin (habitant de la Dive), Sandrine Gadet (journaliste, France 3 Pays de la Loire). La transmission de cette mémoire peut être un élément déterminant pour la résilience et devenir un fait patrimonial qui serve bénéfiquement les territoires où se sont produits des épisodes tragiques. Plusieurs personnes ont ensuite pris la parole. Ce moment d’échanges a permis d’évoquer les projets futurs, notamment les enjeux relatifs au recueil sensible de la mémoire et à la conservation des objets porteurs de sens.

La demi-journée a été conclue par le sous-préfet des Sables d’Olonne Jean-Pierre Balcou. Il a rappelé que chacun pourra voir, concrètement, la réalité humaine, à travers ces témoignages, ces objets, ces vidéos, avec la nécessité de conclure : « plus jamais ça, ici et ailleurs ».

Johan Vincent

Ressources média

Ouest-France, 12 octobre 2024

France 3 Régions-Pays de la Loire, 14 octobre 2024

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